RéflexionsVétérinaire

Ce qu’on devrait tous savoir avant d’acheter un bouledogue (ou autre hypertype)…

By 22 août 2020 No Comments

À notre époque, il ne passe pas une semaine sans que l’on n’entende parler du bien-être animal. Et c’est une très bonne chose ! On pense bien sûr aux conditions d’élevage des animaux pour notre consommation, que ce soit les poulets en batterie ou les élevages intensifs de milliers de bovins… On pense aussi aux animaux sauvages dans les cirques ou les parcs d’attraction.

Mais il est une forme d’atteinte au bien-être que l’on oublie souvent chez nos animaux domestiques. C’est le sujet de cet article…

 

Selon l’Organisation Mondiale pour la Santé Animale (l’OIE), ce bien-être se traduit par 5 libertés fondamentales :

– absence de faim, de soif ou de malnutrition,

– absence de peur ou de détresse,

– absence de stress physique ou thermique,

– absence de douleur, de lésion et de maladie,

– liberté d’expression d’un comportement normal de son espèce.

 

Et de plus en plus de propriétaires d’animaux domestiques sont très attachés à offrir les meilleures conditions de développement et de vie à leurs petits protégés.

 

Alors on cherche le bon harnais, le bon coin de balade, des copains chiens sympas, la meilleure alimentation, on lui apprend à être à l’aise en société…

 

Mais il existe un point sur lequel peu de propriétaires sont sensibilisés : les hypertypes.

 

Le plus souvent, tant qu’on n’a pas été confronté aux problèmes associés, on ne sait même pas que ça existe. Et même quand on l’est, on le minimise parfois. Peut-être parce que dans le fond, on se sent un peu coupables. Ou juste parce qu’on n’y peut pas grand-chose une fois que notre petit père a rejoint la famille…

 

Cet article a deux buts principaux :

– expliquer ce que je considère comme étant un hypertype (cette notion pouvant dépendre de la sensibilité de chacun…).

– décrire les principaux soucis associés à ces hypertypes.

 

Comme cet article risque d’être un peu long (j’ai envie de mettre pas mal d’exemples et d’illustrations), pour une fois je vous affiche un plan pour pouvoir vous y retrouver ! Comme ça vous pouvez cliquer sur les liens pour sauter directement à la partie qui vous intéresse!

Définition de l’hypertype

On peut lire sur internet la définition suivante concernant l’hypertype (1) :

« accentuation extrême de traits distinctifs propres à certaines races animales domestiques ».

 

La morphologie de chaque race canine (ou féline) est décrite par le « standard ». Pour être reconnu comme appartenant à une race, un chien doit être inscrit au Livre des Origines Françaises (LOF).

 

Ainsi dans la plupart des cas, pour être reconnu comme appartenant à une race, un chien doit :

– descendre de deux parents appartenant à ladite race. L’éleveur pourra ainsi déclarer le chiot qui sera inscrit provisoirement au LOF,

– présenter les signes morphologiques décrits par le standard. Pour cela, une fois le chiot adulte (à partir de ses 1 ans en général), il devra être confirmé. Il passera alors devant un juge de race, qui vérifiera qu’il remplit effectivement les critères d’appartenance à la race, décrits dans le standard.

 

 

Or il y a deux problèmes là-dedans :

 

– cette lecture du standard peut s’avérer assez subjective. Un critère de taille est assez simple à vérifier (et encore…). Mais d’autres sont beaucoup plus aléatoires.

Ainsi par exemple, on peut lire dans le standard du Berger Allemand (2) : « La croupe longue et légèrement inclinée (angulation d’environ 23° sur l’horizontale) se fond dans l’attache de la queue sans rupture de la ligne du dessus. » Cette description est plutôt claire et précise. Mais pour autant, on sait tous que des dérives ont eu lieu. Voici par exemple des images du berger allemand classé best of breed (le plus beau berger allemand présent sur le concours) lors de la Crufts 2016, très célèbre concours britannique.

On est assez loin du 23°. Et les vidéos de sa locomotion font peur !

Cette morphologie est aussi bien différente de celle du berger allemand du début du siècle, hein ?

– l’autre problème tient au fait que les standards de race ne prennent pas vraiment en compte la santé des chiens. Plusieurs critères sont évalués : aplombs, allures, absence d’anomalie clinique visible. Mais encore une fois, ces critères sont à l’appréciation (variable) des juges. Je me souviens avoir assisté pendant mes études à une exposition féline. Le concours s’était terminé avec le jugement pour déterminer quel était le plus beau persan présenté. De notre point de vue de futurs vétos n’y connaissant pas grand-chose au standard du persan, on s’amusait à faire des pronostics. Et celui que nous trouvions le plus beau était souvent l’un des moins bien classés… Alors on s’est amusé à faire l’inverse, et parier sur le plus moche à nos yeux (soit celui qui avait le moins de nez et les yeux les plus globuleux)… Et bien si on avait misé de l’argent, on se serait enrichit en pariant comme ça…

Par ailleurs, si un chien subit une chirurgie réparatrice suffisamment discrète, il est alors impossible de l’exclure des classements… Or son défaut se transmettra à sa descendance, qui devra elle-aussi se faire opérer… Mais sans aller jusqu’à ces tricheries, de nombreux juges accordent des jugements très favorables à des chiens absolument inadaptés sur le plan de la santé !

Voici l’exemple du vainqueur de la Crufts encore une foie, en 2003 cette fois : un pékinois du nom de Yankee A Dangerous Liaison (3). Un scandale a éclaté lorsqu’une rumeur de chirurgie plastique de la face s’est répandue. Mais elle a été démentie : la chirurgie concernait un problème respiratoire… Pourtant, ce problème respiratoire était lui aussi génétique, transmissible, lié à son hypertype, et autrement plus grave à mon sens que s’il s’était fait refaire un pli du nez ou l’angle d’une paupière pour des raisons esthétiques…

Comment peut-on créer un hypertype ?

La sélection génétique se fait par croisement d’individus présentant les traits morphologiques voulus. Génération après génération, ces critères se retrouveront de plus en plus fréquemment chez la descendance. On appelle cela « fixer un caractère ».

Par exemple, si l’on veut des chihuahuas de plus en plus petits, il suffira de croiser entre eux les plus petits représentants de la race. Une génération après l’autre, on verra naître de moins en moins de grands chihuahuas.

Le problème, c’est que cela prend du temps. Ceci est d’autant plus vrai pour les races peu prolifiques, ou celles pour lesquelles on a peu d’individus. Il sera plus facile de trouver 100 petits chihuahuas si la population française est de 100000 plutôt que de 500. Or si on élève une race à la mode, on veut en produire beaucoup et vite, puisque la demande est importante…

À l’exception du clonage (interdit en France), il n’existe pas de méthode plus rapide pour fixer un caractère que de faire appel à la consanguinité. Plutôt que de chercher un petit chihuahua à croiser avec notre petite femelle, rien de tel que de la croiser avec son père, puisque lui-même permet de produire de petits chihuahuas… Ou avec son frère, qui est lui-même petit… Je vous ai fait un petit schéma pour imager tout ça…

Problèmes liés au mode de sélection

Outre le côté éthique de ce type de croisement (blocage très humain, mais inconnu des chiens), il existe un autre problème bien connu à ce type de croisements. En effet, si l’un des parents était porteur d’une tare ou d’une maladie, le croiser avec ses descendants augmente drastiquement le risque de voir ressortir cette anomalie chez les générations suivantes.

 

Pour les maladies qui se détectent jeune, il est assez facile d’enrayer la propagation en retirant de la reproduction tous les animaux qui en sont atteints. C’est par exemple ce qui se fait pour les problèmes de dentition (manque de dents, prognathisme dans les races où il est considéré comme un défaut…) ou certains problèmes articulaires (instabilité de la rotule, dysplasie du coude ou de la hanche…). En effet, ces anomalies peuvent être détectées dès la fin de la croissance. Si elles sont présentes, les chiens peuvent être refusés lors de la séance de confirmation (ils ne peuvent alors pas être inscrits au LOF définitif) ou avant la mise à la reproduction (si le club de race exige le test de santé concerné).

En effet, pour les anomalies non visibles physiquement (comme la dysplasie qui nécessite des radiographies, ou d’autres maladies pour lesquels des examens voire des tests ADN spécifiques peuvent être nécessaire), certains clubs de race obligent la réalisation de ces tests avant la mise à la reproduction des individus.

 

Mais pour les anomalies qui se détectent tard, éviter leur propagation dans les lignées est beaucoup plus compliqué… Si notre chien déclare un problème cardiaque à ses 10 ans, il peut être déjà père, grand-père, arrière-grand-père de milliers de chiots si c’est un champion… C’est ainsi que 100% des Cavaliers King Charles de plus de 11 ans présentent un souffle au cœur, et que leur espérance de vie est bien plus courte que la plupart des autres chiens de leur gabarit…

Problèmes liés à la morphologie

Nous avons vu que la sélection des chiens présentant un hypertype se fait sur la base d’une appréciation physique.

Si les juges estiment que les plus beaux Bouledogues français sont ceux qui ont un nez très court, ils vont donner des prix à ceux présentant cette caractéristique lors des concours. Alors, les éleveurs vont chercher à faire naître des chiens qui ont cette morphologie, pour gagner des titres, améliorer leur visibilité et leurs revenus. C’est bien normal.

 

Le problème apparaît quand la sélection de ces critères physiques commence à réduire la qualité de vie des chiens, par des aspects médicaux.

Exemple du « syndrome brachycéphale » :

 

C’est sans doute l’exemple le plus parlant, qui concerne les chiens à nez court.

Ceci concerne par exemple le Bouledogue Français, le Bulldog Anglais, le Shih Tzu, le Pékinois, le Carlin, certains Cavaliers King Charles, etc…

 

Il se caractérise par une ou plusieurs de ces caractéristiques:

  • un voile du palais trop long : si les os du crâne se sont réduits, la quantité de tissus dans la gorge non. Ainsi le palais mou présent au fond de la gorge est trop long, et vient bloquer l’ouverture des voies respiratoires. Un excès de tissu autour du larynx gêne également le passage de l’air, tout comme le fait que la base de la langue soit épaisse.

 

  • des narines trop fermées pour laisser passer l’air correctement. A l’intérieur de la cavité nasale, les tissus présents (cornés nasaux) sont aussi hypertrophiés.
  • une trachée d’un diamètre trop petit proportionnellement à la taille du chien. Lorsque l’on endort un bouledogue de 15 kg, la taille de la sonde trachéale utilisable est souvent la même que celle que l’on utiliserait pour un teckel de 8kg. La quantité d’air passant est donc deux fois moins importante que celle nécessaire. Vous avez déjà essayé de respirer uniquement à travers une paille ?

 

  • un volume de cage thoracique trop petit. Cette caractéristique n’est pas franchement associée à ce syndrome, mais se retrouve très couramment chez les bouledogues français et anglais en particulier. De ce fait, ils sont en permanence à la limite en termes de capacité respiratoire. La moindre gêne supplémentaire (chaleur, effort, excitation, atteinte pulmonaire…) peut aboutir à une détresse respiratoire.

 

Les symptômes associés à ce syndrome:

 

Ils sont variés, et présentés à des degrés divers selon la morphologie de chaque chien (4).

  • Ronflements : pour les chiens les moins atteints, ce peut être le seul symptôme, qui amuse le plus souvent les propriétaires, puisque sans conséquence particulière sur la santé.

Mais pour les chiens plus atteints, cette gêne respiratoire peut entraîner de nombreux problèmes :

  • Une intolérance à l’effort : l’air passe mal, donc ces chiens se retrouvent comme nous lorsque l’on essaye de faire du sport en portant un masque, pour une analogie avec notre actualité… J’ai connu un bouledogue français de 11 mois qui avait déjà dû être réanimé 2 fois par ses propriétaires après qu’il se soit excité en courant après une balle…

 

  • Un risque accru de coup de chaleur : si l’air passe déjà mal quand le chien est au calme et au frais, imaginez ce qu’il vit quand il a chaud ! Pour réguler sa température, il va se mettre à respirer plus vite et plus fort. Cela irrite les tissus du fond de sa gorge, qui se mettent à gonfler, gênant encore un peu plus le passage de l’air. La gêne respiratoire entraîne un stress, le chien s’agite, faisant encore monter sa température… Vous voyez un peu le cercle vicieux qui peut se mettre en place…

 

  • Des lésions digestives : les efforts pour inspirer créent une aspiration au niveau de l’œsophage. À force, celui-ci peut se retrouver lésé. A des degrés modérés, le chien peut alors souffrir de reflux gastriques (les hernies hiatales étant aussi plus fréquentes chez ces races). Et si les muscles de l’œsophage sont trop lésés, ils n’arrivent plus à se contracter lorsque le chien mange ou boit. C’est ce qu’on appelle un mégaœsophage. Alors, quand le chien déglutit, l’œsophage n’emmène pas le contenu jusqu’à l’estomac. Il stagne dans l’œsophage, l’irritant encore un peu plus. Il suffit alors que le chien baisse simplement la tête pour que ce contenu ressorte : c’est ce qu’on appelle une régurgitation. À chaque fois, le risque d’un passage dans les poumons n’est pas nul, et les bronchopneumonies que cela entraîne peuvent être très graves. Enfin, cette atteinte de l’œsophage peut être tellement importante chez certains chiens qu’ils dépérissent, faute de réussir à manger ou boire sans tout rendre à chaque fois. La qualité de vie pour le chien et ses maîtres est alors très compromise.

L’ensemble de ces raisons explique aussi le risque anesthésique accru chez ces animaux.

Autres exemples d’hypertypes:

 

  • malformations du crâne (5) : la miniaturisation des chihuahuas a entraîné l’apparition de problèmes de développement du cerveau : l’hydrocéphalie. Le liquide qui baigne le cerveau n’arrive pas à s’écouler correctement, entraînant une accumulation dans la boîte crânienne et un écrasement progressif du cerveau. Les chiens atteints présentent d’abord des retards d’apprentissages, puis des troubles neurologiques (défauts locomoteurs, convulsions) menant à un décès prématuré. Chez le Cavalier King Charles, le petit crâne rond s’accompagne parfois d’une malformation touchant le cervelet, similaire au syndrome de Chiari chez l’humain, chez qui il provoque de vives douleurs nucales, des céphalées, voire une atteinte nerveuse (perte de coordination, tremblements…). Des malformations nerveuses au niveau de la moelle épinière les prédisposent aussi à la syringomyélie, provoquant des signes de douleur et des atteintes neurologiques menant parfois à une euthanasie précoce tant leur qualité de vie peut être impactée.
  • la sélection de races géantes comme le dogue allemand ou de races très lourdes comme le bouledogue américain ou certains dogues peut s’associer à des troubles ostéoarticulaires (dysplasies,…). Chez les bouledogues, les malformations vertébrales sont aussi fréquentes (voire systématiques). Si celles concernant les vertèbres caudales posent souvent peu de problèmes, celles présentes au niveau dorsal ou lombaire les prédisposent énormément à des douleurs dorsales voire à des hernies discales.
  • la sélection de chiens présentant des plis cutanés (Sharpei, bouledogues, bassets…) entraine souvent des troubles dermatologiques, à cause de la macération qui a lieu dans les plis. Si la gêne est importante, on peut aller jusqu’à réaliser des opérations de chirurgie esthétique pour réduire ces plis si méticuleusement sélectionnés… Des chirurgies des paupières sont aussi fréquemment nécessaires, sans quoi on observe des blessures récurrentes au niveau des cornées. Cela peut aboutir à des séquelles irréversibles et à la cécité.
  • On pourrait presque inclure dans ces hypertypes certains traits comportementaux. Certaines lignées de malinois ou de border collies présentent par exemple un tel atavisme au travail (troupeau, mordant, garde…) qu’ils se retrouvent inadaptés à une vie de famille « classique ». Si les adoptants ne peuvent offrir des conditions de vie et d’activités adaptées à de tels chiens, le bien-être de tout le monde s’en trouve dégradé. Voire la sécurité de chacun, puisque ces « erreurs de casting » entraînent souvent des troubles du comportement, pouvant aboutir à des situations dramatiques tant pour le maître que pour le chien…

 

Pour tous les critères qui entraînent un changement de morphologie par rapport à un profil « ancestral » d’une race, le risque de tomber dans l’extrême de l’hypertype est présent. Attention donc aux effets de mode !

Évolutions possibles…

Heureusement (enfin un peu de positif), les consciences se réveillent doucement, et les voix se délient…

De plus en plus de propriétaires comme d’éleveurs se posent la question du bienfondé de cette sélection.

 

Mais comment revenir en arrière ?

 

Plusieurs méthodes existent :

– revenir en arrière dans la sélection : au lieu de chercher le nez toujours plus court ou le chien toujours plus petit, on ne sélectionne plus que ceux qui présentent des caractères modérés, ni trop (pour sortir de l’hypertype) ni trop peu (pour rester dans le standard). Comme dans l’autre sens, cela prend du temps, mais est efficace pour les races dans lesquels il reste suffisamment d’individus sans hypertype.

– croiser avec des chiens de la même race mais qui ont été sélectionnés sur d’autres critères que leurs caractéristiques morphologiques. C’est ce qui se passe souvent chez le berger allemand par exemple.

En effet, le berger allemand a d’abord été élevé pour ses qualités bergères, puis sa polyvalence dans le travail (avec la police, dans l’assistance aux personnes…). La sélection de « lignées de beauté » n’est apparue que plus tard. Ainsi il reste des bergers allemands « de lignée travail » qui présentent les critères du standard de la race, sans présenter certains des caractères de l’hypertype (et en particulier une croupe moins basse). Croiser ces lignées permet de modifier rapidement la morphologie des hypertypes, tout en gardant des bergers allemands LOF.

Conclusion

Nous avons vu que la sélection des hypertypes chez le chien est source de nombreux problèmes de santé.

Ceci est donc incompatible avec la notion de bien-être animal évoquée en introduction :

– comment peut-on être bien si courir quelques minutes nous empêche de respirer correctement ?

– comment avoir une vie normale avec des démangeaisons cutanées incessantes ? En cette saison à moustiques, je compatis très sincèrement…

– comment vivre une vie de chien quand on pèse 800g dans un monde de géants ?

– comment espérer avoir une belle vie quand la dysplasie nous empêchera de nous lever sans vive douleur à partir de nos 5 ans ?

Et comment nous humain pourrions-nous être heureux de partager nos vie avec des chiens que nous avons rendu handicapés pour des questions d’esthétique ? Une fois que l’on a pris conscience de ces problèmes, on ne peut plus fermer les yeux !

Alors si vous possédez un chien qui présente un hypertype, je sais que vous l’aimez et que vous ferez au mieux pour limiter sa gêne. Mais si vous souhaitez en adopter un autre (et je comprends, les chiens des races concernées sont souvent adorables !), s’il vous plaît, ne cherchez pas le champion au nez plat ! Préférez un élevage qui sélectionne sur la santé (et le caractère) !
Bien sûr, on est habitués à les voir comme ça, avec leurs hypertypes. On les aime même parfois un peu pour cela… Mais si on les aime vraiment, on acceptera de modifier notre façon de les sélectionner. Et on s’habituera à voir des bouledogues avec un nez, des chihuahuas de 4kg, des bergers allemands au dos droit… Et on pourra partager encore plus de choses avec eux!