RéflexionsVétérinaire

Prendre ou ne pas prendre… une assurance pour son animal de compagnie ?

By 17 janvier 2020 No Comments

Les soins vétérinaires sont un budget. C’est un fait !

Nous avons donné quelques pistes d’explication dans un précédent article

Alors que faire ? Gagner au loto? Mettre des sous sur un compte tous les mois? Souscrire à une assurance santé pour nos chiens ou nos chats ?

Vous trouverez dans cet article quelques éléments sur les mutuelles qui pourront vous aider à vous décider…

Comment fonctionnent les assurances ?

Comme pour nos complémentaires santé, souscrire à une assurance pour vos animaux revient à payer mensuellement un contrat auprès d’une compagnie d’assurance. Celle-ci vous remboursera tout ou partie des frais vétérinaires que vous aurez dû avancer en cas de problème de santé de votre animal.

Le montant de la cotisation varie selon plusieurs critères :
– la compagnie d’assurance,
– la race de votre animal,
– son âge parfois,
– les garanties souscrites : maladie, accident et/ou prévention (vaccins, antiparasitaires…).
– les franchises et les plafonds de remboursement choisis.

Quels avantages ?

– Financier ?

Cela dépend… Le prix de la souscription va dépendre des différents critères déjà évoqués. Et comme pour toute mutuelle, tant que tout va bien, on paye pour rien ! L’intérêt se ressent surtout le jour où un problème de santé survient.

Pour un animal à la santé fragile, les remboursements dépasseront le montant des cotisations, rendant le recours à ces mutuelles très intéressant. Mais il faudra alors bien choisir les plafonds de remboursement. Et il faudra souscrire à l’assurance avant que les premiers problèmes ne soient apparus, sous peine qu’ils soient exclus du contrat s’ils étaient déjà présents au moment de l’adhésion ! Celle-ci ne présente alors plus grand intérêt dans la plupart des cas…

Pour des animaux sans risque particulier, la mutuelle présente tout de même l’intérêt d’échelonner les frais : vous réglez chaque mensualité, et lorsque vous devez payer une grosse facture d’un coup, elle vous est remboursée généralement assez rapidement, évitant de grever durablement votre budget.

Dans tous les cas, on a toujours l’impression de payer pour rien, mais combien de fois ai-je vu des gens en consultation qui se mordaient les doigts d’avoir résilié l’assurance le mois précédent, parce qu’ils n’en avaient jamais eu besoin… Loi de Murphy…

 

– tranquillité d’esprit :

On n’est bien sûr jamais impatient d’avoir à faire appel à la mutuelle de notre animal, puisque cela veut dire qu’il ne va pas bien. Mais l’avoir assuré permet  d’aborder cette prise en charge de manière beaucoup plus confortable.

Il s’est cassé la patte et doit subir une chirurgie coûteuse ? C’est possible !

Il vomit et on veut faire une radiographie pour s’assurer qu’il ne présente pas une occlusion digestive ? Cela rassure tout le monde !

Il fait un pic de fièvre et il faut faire toute une batterie d’examens pour savoir d’où elle vient ? Ce n’est pas un problème !

On lui découvre une allergie cutanée qui va nécessiter des traitements à vie ? Ce sera possible !

Il commence à vieillir mais doit subir une anesthésie. Mieux vaut faire un bilan sanguin en amont ? Pas de souci !

Bref, les exemples ne manquent pas, et les vétérinaires en ont de nouveaux tous les jours.

Si nous avons choisi de faire ce métier, c’est pour soigner les animaux. Être limité par des considérations financières, bien que tout à fait compréhensibles, est extrêmement frustrant pour tout le monde… Les assurances permettent dans ces cas de proposer des prises en charge plus complètes et de mettre un maximum de chance de notre côté !

Alors dans quels cas est-il conseillé de prendre une assurance ?

Si l’on peut se le permettre, tout le temps bien sûr !

Mais il existe certaines situations dans lesquelles c’est particulièrement indiqué :

– pour un chien :
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  • S’il est jeune : parce que les chiots sont souvent casse-cous, peuvent manger n’importe quoi, ou déclarer une maladie chronique qu’ils risquent de traîner tout au long de leur vie (et nous avons vu que l’assurance ne la prendra plus en charge si la souscription a lieu alors que cette maladie est déjà connue).
    .
  • Pour un chien qui sort beaucoup, a des contacts réguliers avec des congénères…
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  • D’autant plus pour les grands chiens : les doses de traitements ou d’anesthésiques étant proportionnelles au poids de l’animal, il en va de même pour leurs prix…
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  • Si c’est une race dont on sait que la santé peut être fragile : Bouledogues, Boxers, Bouviers Bernois, Bergers Allemands, Cavaliers King Charles…

 

– pour un chat :

  • S’il est jeune, pour les mêmes raisons que pour le chiot.
    .
  • S’il a accès à l’extérieur : le risque de blessures par bagarre, chute voire accident de la route est parfois important, occasionnant des frais souvent lourds. Mais même un chat d’appartement peut être exposé à des risques (ingestion d’un corps étranger, chute du balcon ou de la fenêtre…).
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  • Si c’est une race présentant certaines fragilités : Persan, Maine Coon…

Comment choisir son assurance ?

Concernant le choix de la compagnie, mauvaise nouvelle… Je n’ai pas de recette miracle…

On a tous tendance à demander des avis autour de nous. Mais en faisant cela, on se rend souvent compte que nous avons autant d’avis positifs que négatifs sur chacune des compagnies connues…

Et chaque situation est unique ! Il faut avant tout faire faire des devis pour le cas particulier de votre animal, et de votre besoin !

Par exemple, une assurance A sera peut-être plus intéressante que la B en cas d’accident mais moins pour une maladie. Alors, pour un bouledogue qui risque d’avoir des problèmes de peau, la B sera mieux, mais pour le chat vivant en bordure de route, la A sera à privilégier…

 

Il existe des comparateurs d’assurances, mais rien ne vaut une lecture attentive (bien que souvent très indigeste) des petites lignes de chaque contrat… Le choix se fera alors pour celle qui offrira les meilleures garanties possible, dans la limite de votre budget !

Conclusion :

Une assurance peut permettre d’éviter une lourde facture en cas de pépin de santé (voire d’économiser un peu, pour un animal fragile). Mais elle offre avant tout une certaine tranquillité d’esprit en cas de besoin.

Elle est surtout recommandée pour les races fragiles, ou les animaux présentant des modes de vie « à risque ». C’est sûr que pour un chat de gouttière d’intérieur strict qui ne risque pas de sauter par une fenêtre, il sera peut-être plus intéressant de mettre de côté tous les mois sur un compte épargne, plutôt que de payer une assurance…

Mais dans tous les cas, il est ESSENTIEL de souscrire assez tôt, avant l’apparition de l’allergie cutanée, de l’épilepsie ou de la fragilité digestive ou urinaire ! Libre à vous de résilier votre souscription s’il s’avère que votre loulou est un costaud…

Alors, à vos calculs !